Pianistin und Komponistin

Letztes Album:

Jugendstil

Bearbeitung und Paraphrasen für Klavier

Meine erste Zusammenarbeit mit dem feinen Französischen Label La Dolce Volta.

Wie soll man wieder zur Vernunft kommen, wenn man als Pianistin bis über beide Ohren in die germanische spätromantische Musik verliebt ist, diese aber unser Instrument zugunsten des Orchesters vernachlässigt hat?

Liszt

Spätwerke
Beatrice Berrut wandelt seit über 20 Jahren auf den Spuren Franz Liszts. Nach der Erkundung seiner reifen Werke in Metanoia und seiner Konzertwerke in Athanor, reifte in der dunklen Zeit des Lockdowns ihre Interpretation des Spätwerks Franz Liszts.

Liszt Athanor

Klavierkonzert 1 & 2, Totentanz
Athanor: von התנור (ha tanur), der Ofen. Der Athanor ist ein Ofen, den die Alchimisten für ihre Suche nach der philosophischen Materie verwendeten und der für die Reifung des Opus magnum unerlässlich war.

Metanoia

Klavierwerke von Franz Liszt
Die Welt bleibt im Gleichgewicht dank dieser gegensätzlichen Werte. Er gesteht uns auch zu, voller Widersprüche, widerstreitender Schwärmereien, paradoxer Seelenzustände zu sein.

Lux Aeterna

Visions of Bach
Die Meditation, Nüchternheit und Bescheidenheit von Bachs Musik sind tief bewegend.

Robert Schumann

3 Sonaten für Klavier
Die durch und durch genialen drei Sonaten für Klavier von Robert Schumann beinhalten einige der Höhepunkte der romantischen Klaviermusik; ausser möglicherweise der 2.

L’amour ne recule devant rien, et surtout pas devant d’innombrables heures de travail. J’ai dédié mon existence à servir Liszt, et son enseignement m’a poussée naturellement à entreprendre l’appropriation d’un large répertoire par la paraphrase et la transcription. Cette curiosité insatiable est l’un des traits lisztiens les plus marquants, et sa lumière m’a guidée à travers un chemin semé de doutes et d’épiphanies.

En effet, comment rendre l’effet des cloches de vaches dans l’Andante moderato de la Sixième Symphonie de Mahler ? En intégrant les harmonies typiques au carillon : le timbre est différent, mais la sonorité de la cloche est suggérée. Comment rendre l’intimité des cordes dans la Verklärte Nacht de Schoenberg ? C’est irréalisable, et c’est pourquoi j’ai choisi de m’éloigner de l’œuvre originelle pour sextuor, en imaginant cette paraphrase comme une « œuvre miroir » à la Sonate de Liszt. Une œuvre pour piano en un seul mouvement, qui traite de la symbolique de la métamorphose, et explore les tréfonds de la psyché humaine. Dans l’Adagietto de Mahler, c’est un humble hommage aux Klavierstücke de Brahms que je rends, par l’utilisation d’un accompagnement pianistique qui soutient les longues tenues des cordes, quasiment impossibles à rendre au piano.

Liszt : Œuvres tardives pour le piano

Beatrice Berrut marche sur les pas de Franz Liszt depuis plus de 20 ans, et après avoir exploré ses œuvres de maturité dans Metanoia, son œuvre concertante dans Athanor, c’est durant la sombre période de fermeture des salles de concerts qu’elle a mûri l’interprétation des œuvres tardives de Franz Liszt.

Ses œuvres de vieillesse sont étranges, elles explorent des nouveaux modes – autant dans la forme que dans la tonalité – et préfigurent déjà la musique du 20e siècle, violente, percussive, ou alors éthérée et répétitive.

L’enregistrement s’est fait sur le piano Bösendorfer Vienna Concert no.100, – un instrument qu’elle affectionne particulièrement et qu’elle a déjà joué pour l’enregistrement d’Athanor –dans une salle de concert construite dans le jardin de la maison de naissance de Franz Liszt à Raiding, en Autriche.

Comme l’enregistrement a eu lieu durant le confinement strict en Autriche, la pianiste et l’ingénieur du son étaient tous deux logés dans un château appartenant aux Esterhazy. Ils étaient les seules âmes du lieu, et les brumes qui s’étiraient au-dehors leur donnaient l’illusion d’évoluer physiquement dans les limbes de cette musique mystérieuse. Ils n’auraient pas été surpris de voir apparaître l’abbé Liszt dans une allée du parc endormi par l’hiver.

La liaison aérienne entre Vienne et Genève étant restreinte à quelques vols par semaine à cause de la pandémie, Beatrice Berrut est rentrée en Suisse en train. Ces 14 heures de trajet lui ont fait reprendre les mesures de ce que pouvait être un voyage au 19e siècle, et lui ont permis de revenir au 21e siècle avec douceur.

Liszt Athanor :

Concertos pour piano 1 & 2, Totentanz
Fourneau utilisé par les alchimistes dans leur recherche de la matière philosophale, il est indispensable à la maturation de l’Œuvre. Par extension, ce fourneau en forme de matrice est devenu symbole de leur quête d’absolu et de perfection. C’est là que Liszt les rejoint. Éternellement insatisfait, il disait que « la recherche persistante du mieux possible caractérise le vrai artiste. » Cette recherche n’avait pas uniquement une dimension esthétique, elle était également d’ordre moral, ainsi en attestent ses lignes en hommage à Paganini : « Le rôle de l’artiste est d’éveiller et d’entretenir dans les âmes l’enthousiasme et la passion du Beau, si voisin de la passion du Bien. »

« Va, tu es un heureux car tu apporteras joie et bonheur à beaucoup d’autres ! Il n’y a rien de meilleur ni de plus beau ! »
Beethoven à Liszt

Pourquoi rassembler ces trois œuvres dans un même album ? Elles sont bien sûr toutes trois écrites pour piano et grand orchestre. Les concertos frappent tous deux par leur brièveté – comparés aux autres concertos romantiques – ainsi que par l’enchaînement sans pause de leurs différents mouvements. La Totentanz est d’une forme un peu différente – puisqu’il s’agit de variations sur le thème grégorien du Dies irae (basé sur la Prose des Morts) – mais elle est également de courte durée et se joue d’une traite. Il me semble cependant qu’il y a un lien fort qui les rassemble au-delà de la forme. Leur particularité commune est leur très longue gestation. Il a fallu 23 ans entre le premier jet et l’exécution publique du premier concerto, 22 ans entre les premières esquisses et la publication définitive du deuxième concerto, et 20 ans entre le brouillon de la Totentanz et la version de la partition enregistrée ici.

Des œuvres mûries plus de vingt ans.
La vingtaine d’années de gestation que ces œuvres ont passé dans l’athanor de Liszt fut évidemment déterminante : sans ces années de doute et de constante remise sur le métier des premières esquisses, ces concertos ne nous seraient jamais parvenus sous une forme si aboutie. Preuve supplémentaire – s’il en fallait – que son travail créateur ne s’arrêtait jamais : les annotations de la main de Liszt effectuées sur les partitions d’étude de son élève Hans von Bülow. Même publiée, l’œuvre ne cesse d’évoluer et Liszt, qui admettait avoir « la manie des variantes », trace des mesures, ajoute des notes, et nous montre ainsi que le chemin ne s’arrête jamais…

Metanoia :

Œuvres pour piano de Franz Liszt
La concertiste suisse et artiste Bösendorfer Beatrice Berrut présente son nouvel album « Metanoia », dédié à des oeuvres pour le piano de Franz Liszt. Elle vous emmène dans le monde sonore mystique du compositeur hongrois. Découvertes spirituelles, virtuosité et fragilité parsèment le chemin. METANOIA (de l’ancien grec μετάνοια) : changement profond de l’état d’esprit.

Selon le psychanalyste suisse Carl Gustav Jung, transformation et guérison de l’âme par les forces du subconscient qui permettent aux éléments conflictuels et contradictoires de cohabiter dans notre psyché.

« Dès les premières mesures, on comprend qu’une vraie artiste est à l’œuvre. (…) Beatrice Berrut nous a offert l’un des récitals Liszt les plus réussis de ces dernières années. »
Classica, Jérémie Bigorie

Que serait la lumière sans l’obscurité?
Le monde tient en équilibre grâce à ces valeurs opposées. Cela nous permet aussi d’être plein de paradoxes, de rêveries loufoques et d’états d’âme contradictoires.
Un parallèle transparaît clairement entre une métanoïa qui s’opère à travers toutes les œuvres que j’ai choisies ici – on débute le voyage avec un combat dans les flammes des enfers dantesques, pour le terminer dans l’extase contemplative des Consolations – et la grande transformation qui s’opère au cours de la vie de Liszt, qui l’a vu passer de séducteur à chanoine, de compositeur de rhapsodies à celui d’une Bagatelle sans tonalité. Le sens biblique de métanoïa – mouvement de conversion par lequel l’homme s’ouvre à la présence divine en lui-même – est également représenté par son entrée dans les ordres, et l’apparition d’épisodes empreints de dévotion religieuse dans son œuvre (ainsi par exemple la quatrième Consolation, qui porte l’indication « avec dévotion »).

Par ailleurs, se lancer dans la musique de Liszt est pour l’interprète une forme d’ascension d’un sommet, tant par ses difficultés techniques que par la complexité de son message. On en ressort intimement transformé, et enrichi de ce qui peut s’avérer avoir été un véritable chemin initiatique. Parfois, la même solitude que celle d’un alpiniste accroché à sa paroi nous envahit, et l’on termine vermoulu par tant d’émotion, si profondément différent.

Lux Aeterna :

Le recueillement, la sobriété et la modestie de la musique de Bach sont profondément émouvants. En cette époque où tant d’importance est accordée au paraître, sa musique demeure, nous pousse à l’introspection et soulève des questions existentielles qui, malgré le passage des siècles, restent actuelles. Transcriptions pour le piano d’oeuvre de J.S. Bach, oeuvres de Thierry Escaich en miroir.

« C’est la richesse de la sonorité qui prime. La manière dont la pianiste fait ressortir les mélodies, dans une sonorité à chaque fois différente, est si naturelle que l’on sent même la vibration de la voix ou des cordes. (…) Avec ce disque, Beatrice Berrut réaffirme son excellence. »
« A Emporter » Resmusica, Victoria Okada

La musique de Bach reste éternelle malgré le passage des siècles, et inspire les compositeurs encore aujourd’hui : la musique de Thierry Escaich puise également ses racines dans celle de Bach. C’est ainsi que ses dernières œuvres, inspirées par le cantor de Leipzig, rappellent la musique de Bach, tout en la rendant étrangement teintée des couleurs du 21ème siècle : bouquets d’harmonies colorées, rythmes endiablés, moments d’extase mystique…

« J’ai fait le choix d’œuvres de Bach transcrites par Busoni, Siloti ou Kempff, et non celui d’œuvres écrites pour le clavecin, car leurs transcriptions tendent un fil entre l’époque de Bach et notre monde moderne. C’est la preuve tangible de l’universalité et de l’atemporalité de sa musique : elle jette des ponts entre des hommes de différents siècles. »
Beatrice Berrut

Robert Schumann :

Les 3 Sonates pour piano
Génial de bout en bout, le recueil des trois Sonates pour piano de Schumann représente quelques-uns des sommets de la musique romantique de piano – moins connus certes que le Carnaval ou la Fantaisie, à l’exception de la Deuxième, que les virtuoses aiment mettre à leur programme. On est toujours porté, ici, par le souffle impétueux du jeune artiste allemand, ainsi que par cette exigence intérieure qui vous touche directement, dans la lignée de Beethoven (pour la forme, très libre) et de Schubert (pour la pensée romantique).

« C’est un premier enregistrement extrêmement impressionnant de la pianiste suisse Beatrice Berrut (…). Les considérables difficultés techniques de l’oeuvre sont parfaitement sous contrôle. Elle joue le second mouvement de la troisième sonate d’une manière aussi expressive que Horowitz. »
Fanfare, Paul Orgel (USA)

Ces trois sonates ont été écrites dans les années 1830, qui voient l’éclosion du génie de Schumann, dans des circonstances biographiques dramatiques: la mort de sa sœur Rosalie, une paralysie de la main droite mettant fin à une carrière prometteuse de pianiste, une liaison féminine qui lui vaut une attaque de syphilis, puis des fiançailles rompues avec la fille d’un riche baron de Bohême… Fin 1835, c’est enfin l’amour pour Clara Wieck, contrarié par le père Friedrich Wieck. Le jeune couple devra attaquer celui-ci en justice pour pouvoir enfin se marier en 1840. La personnalité de la jeune fille, née en 1819, hante les trois œuvres.

« Illuminer les profondeurs du cœur humain – le métier de l’artiste! »
Robert Schumann, ( 1810 – 1856 )

Liebe macht vor nichts halt, vor allem nicht vor unzähligen Arbeitsstunden. Ich habe meine Existenz in den Dienst Liszts gestellt, und seine Unterweisung trieb mich ganz natürlich dazu, mir über Paraphrasen und Transkriptionen ein breites Repertoire anzueignen. Diese unersättliche Neugier ist einer der markantesten Listz’schen Züge, und sein Licht führte mich auf einen Weg voller Zweifel und Erkenntnisse.

In der Tat, wie soll man den Kuhglockeneffekt im Andante moderato von Mahlers Sechster Sinfonie wiedergeben? Durch das Einarbeiten typischer Glockenspielharmonien: Die Klangfarbe ist anders, aber der Glockenklang wird suggeriert. Wie soll die Innigkeit der Streicher in Schoenbergs Verklärter Nacht zum Ausdruck kommen? Sie ist nicht umzusetzen, und darum habe ich entschieden, vom Original für Sextett Abstand zu nehmen und stattdessen eine Paraphrase zu erschaffen, die Liszts Klaviersonate spiegelt. Ein Klavierwerk in einem einzigen Satz, das von der Symbolik der Verwandlung handelt und das Innerste der menschlichen Psyche erkundet. In Mahlers Adagietto verbirgt sich eine demütige Hommage an Brahms’ Klavierstücke durch die Verwendung einer Klavierbegleitung, die die lange gehaltenen Saiten, nahezu unmöglich auf dem Klavier umzusetzen, unterstützt.

Liszt: Spätwerke

Beatrice Berrut wandelt seit über 20 Jahren auf den Spuren Franz Liszts. Nach der Erkundung seiner reifen Werke in Metanoia und seiner Konzertwerke in Athanor, reifte in der dunklen Zeit des Lockdowns ihre Interpretation des Spätwerks Franz Liszts.

Seine Alterswerke sind seltsam, sie erforschen neue Modi – sowohl in der Form als auch in der Tonalität – und nehmen bereits die Musik des 20. Jahrhunderts vorweg, gewalttätig, perkussiv, oder ätherisch und repetitiv.

Die Aufnahme entstand auf dem Bösendorfer Vienna Concert Nr.100, – ein Instrument, das sie besonders liebt und das sie auch schon für die Athanor-Aufnahme gespielt hat – in einem Konzertsaal, der im Garten von Franz Liszts Geburtshaus in Raiding, Österreich, errichtet wurde.

Da die Aufnahme während des strengen Lockdowns in Österreich stattfand, waren die Pianistin und der Tonmeister in einem Schloss der Familie Esterhazy untergebracht. Sie waren die einzigen Seelen an diesem Ort, und die Nebel, die sich draußen ausbreiteten, gaben ihnen die Illusion, dass sie sich physisch in dem Limbus dieser mysteriösen Musik bewegten.

Sie hätten sich nicht gewundert, wenn Liszt in einer Gasse des Parks im Winterschlaf erschienen wäre. Der Flugverkehr zwischen Wien und Genf war wegen der Pandemie auf wenige Flüge pro Woche beschränkt und ich kehrte mit dem Zug in die Schweiz zurück. Die 14-stündige Reise versetzte sie in die Zeit des 19. Jahrhunderts zurück und ermöglichte ihr eine reibungslose Rückkehr in das 21.

Liszt Athanor:

Klavierkonzert 1 & 2, Totentanz
Athanor: von התנור (ha tanur), der Ofen. Der Athanor ist ein Ofen, den die Alchimisten für ihre Suche nach der philosophischen Materie verwendeten und der für die Reifung des Opus magnum unerlässlich war. Im weiteren Sinne ist der gebärmutterähnlich gestaltete Ofen auch zum Symbol alchimistischen Strebens nach dem Absoluten und Perfekten geworden. Und genau hierin stimmen die Alchemisten mit Liszt überein. Er, der sich nie zufrieden gab, behauptete, dass „sich der wahre Künstler durch beharrliches Streben nach dem Allerbesten auszeichnet“. Dieses Streben hatte nicht nur eine rein ästhetische, sondern auch eine ethische Dimension, wie er anlässlich von Paganinis Tod bemerkte: „[…] Die Begeisterung für das Schöne, welche der Liebe zum Guten so Nahe steht, in den Gemüthern wecken und nähren, – das ist die Aufgabe, die der Künstler sich stellen muss.“

„Geh! Du bist ein Glücklicher! Denn Du wirst viele andere Menschen beglücken und erfreuen! Es gibt nichts Besseres, Schöneres!“
Beethoven über elfjährigen Liszt

Was bringt nun diese drei Werke in ein Album? Zunächst sind natürlich alle drei für Klavier und großes Orchester geschrieben. Auffallend an den beiden Klavierkonzerten ist, dass sie – verglichen mit anderen romantischen Konzerten – recht kurz sind, und dass die einzelnen Sätze ohne Zäsur direkt aneinander anschließen. Formell ist der Totentanz zwar ein wenig anders strukturiert – er besteht aus Variationen über das gregorianische Dies irae-Thema (die Vertonung der Totensequenz), er ist aber ebenfalls kurz und wird auch unterbrechungslos vorgetragen. Doch besteht meiner Meinung nach eine noch stärkere Verbindung zwischen den dreien als die formelle. Allen gemeinsam ist nämlich ihr besonders langes Heranreifen. Ganze 23 Jahre liegen zwischen dem ersten Entwurf und der öffentlichen Aufführung des ersten Klavierkonzerts, 22 Jahre zwischen den ersten Skizzen und der definitiven Veröffentlichung des zweiten Klavierkonzerts, und 20 Jahre zwischen der Rohfassung und der hier eingespielten Partiturversion des Totentanzes.

Über zwanzig Jahre gereifte Werke
Die sich über zwei Jahrzehnte hinziehende Entstehung dieser Werke in Liszts Athanor hat offenbar deutliche Wirkung gezeigt, denn ohne all die Jahre des Zweifelns und der ständigen Neuüberprüfung der Erstentwürfe wären die Konzerte sicher nie so perfekt gelungen. Ein weiterer, obwohl sicher überflüssiger Beweis dafür, dass Liszts schöpferische Arbeit nie ein Ende fand, sind Liszts handschriftliche Anmerkungen in den Studienpartituren seines Schülers Hans von Bülow. Auch nach der Veröffentlichung noch entwickelt sich das Werk immer weiter: Liszt, der, wie er zugab, in Varianten vernarrt war, zeichnet Taktstriche ein, fügt Noten hinzu und zeigt uns so, dass der Weg nie zu Ende ist …

Metanoia:

Klavierwerke von Franz Liszt
Die Schweizer Konzertpianistin und Bösendorfer Artist Beatrice Berrut präsentiert ihr neues Album Metanoia mit ausgewählten Werken von Franz Liszt und entführt Sie auf eine Reise in die mystischen Klangwelten des ungarischen Komponisten. Eine Reise voller tiefgründiger Entdeckungen, Virtuosität und Verletzlichkeit. Metanoia – altgriechisch ‚μετάνοια‘, – tiefgreifende Veränderung des Seelenzustandes.

Nach dem Schweizer Psychoanalytiker Carl Gustav Jung Wandlung und Heilung der Seele durch die Kräfte des Unbewussten, die in unserer Seele widerstreitende und widersprüchliche Elemente nebeneinander bestehen lassen.

„Die Fülle und die Vielfalt des Klavierklangs, die Beatrice Berrut ihrem Flügel entlockt, ist dabei nicht minder imponierend wie der virtuose Tastenzauber, den sie entfaltet.“
Klassik Heute Deutschland, Guido Krawinkel

Was wäre Licht ohne Dunkel?
Die Welt bleibt im Gleichgewicht dank dieser gegensätzlichen Werte. Er gesteht uns auch zu, voller Widersprüche, widerstreitender Schwärmereien, paradoxer Seelenzustände zu sein.
Eine Parallele wird deutlich zwischen einer ‚metanoia‘, die in allen hier ausgewählten Werken vorhanden ist, und der großen Veränderung, die im Laufe von Liszts Leben vonstatten ging, als er vom Verführer zum Kanoniker wurde, mit der Komposition von Rhapsodien begann und schließlich Bagatellen ohne Tonart schreibt: Wir beginnen unsere Reise mit einem Kampf in den Flammen des Dante‘schen Infernos und beenden sie in der kontemplativen Ekstase der Consolations.

Die biblische Bedeutung von metanoia, ein Wandel, bei dem sich der Mensch der in ihm angelegten göttlichen Gegenwart öffnet, lassen, neben seinem Eintritt in den Orden, auch Episoden in seinem Werk erkennen, die von religiöser Hingabe geprägt sind (so zum Beispiel die vierte Consolation mit der Vortragsanweisung ‚avec dévotion‘). Wenn wir uns auf Liszts Musik einlassen, so bedeutet das für den Interpreten zudem der Aufstieg zu einem Gipfel, in gleicher Weise bedingt durch ihre technischen Schwierigkeiten wie durch die Komplexität ihrer Botschaft. Wir gehen im Innersten verwandelt daraus hervor, bereichert um das, was sich als wahrer Weg einer Initiation erweisen könnte. Zuweilen erfasst uns die gleiche Einsamkeit, die ein an seine Bergwand gehefteter Alpinist erfährt, und wir beenden unsere Tour von Emotionen erfüllt, grundlegend gewandelt.

Lux Aeterna:

Die Meditation, Nüchternheit und Bescheidenheit von Bachs Musik sind tief bewegend. In einer Zeit, in der so viel Wert auf das Erscheinen gelegt wird, bleibt seine Musik bestehen, treibt uns zur Introspektion und wirft existenzielle Fragen auf, die trotz der Jahrhunderte unverändert bleiben. Transkriptionen für Klavier von Werken von J.S. Bach & Thierry Escaich

Unsentimental und geistvoll. Und das hat nicht nur mit der Wahl des Instruments zu tun, aber mit der Artikulation, dem feierlichen Duktus und einem gewissen Erhabenheitskult, der hier um Bachs Musik betrieben wird. Zumal wenn sie so nobel, unsentimental und geistvoll gespielt wird (…) dieser Bach klingt wie aus einer anderen Welt.
Cd-Tipp SWR 2, Susanne Stähr

Die kontemplative Natur von Bachs Musik, ihre Strenge und ihre Einfachheit sind tief bewegend. In einer Zeit, wo so viel Wert auf das Aussehen gelegt wird, ist seine Musik wichtiger als je, weil sie uns dazu einlädt, unseren Blick nach innen zu richten und stellt uns wesentliche Fragen, die trotz der vergangenen Jahrhunderte unverändert bleiben. Die Musik von Thierry Escaich geht ebenfalls auf Bach zurück. Sein jüngstes Klavierwerk wurde vom Choral des Leipziger Kantors inspiriert, wobei sich die Farben des 21. Jahrhunderts einmischen: Sträuße bunter Harmonien, wütende Rhythmen, Momente mystischer Ekstase.

„Ich habe absichtlich Bearbeitungen von Busoni, Siloti und Kempff ausgewählt, und nicht fürs Cembalo geschriebene Werke, weil diese Transkriptionen eine Brücke zwischen Bachs Zeit und unserer Zeit werfen. Es ist ein Beweis für die Universalität und Zeitlosigkeit seiner Musik, die jede Generation anspricht.“
Beatrice Berrut

Robert Schumann:

3 Sonaten für Klavier
Die durch und durch genialen drei Sonaten für Klavier von Robert Schumann beinhalten einige der Höhepunkte der romantischen Klaviermusik; ausser möglicherweise der 2. Sonate sind sie zwar weniger bekannt als die Werke Carnaval oder die Fantasie, welche Konzertpianisten gern in ihr Repertoire aufnehmen. In jenem Werk wird man getragen von der ungestümen Inspiration des jungen deutschen Künstlers sowie von einer innerlichen Forderung die uns sofort berührt, von der (sehr freien) Form von Beethoven und vom romantischen Geist von Schubert abstammend.

„This is a mostly impressive debut recording by the Swiss pianist Beatrice Berrut (…) she has the work’s considerable technical difficulties entirely under control (…) She plays the second movement of the Third Sonata as expressively as Horowitz.“
Fanfare, Paul Orgel (USA)

Schumann komponierte die drei Sonaten in den 30er Jahren des 19. Jahrhunderts, jene Jahre, in denen sein Genie zur Blüte gelingt, die aber auch durch dramatische Ereignisse geprägt sind: der Tod seiner Schwester Rosalie, die Lähmung seiner rechten Hand – die seiner vielversprechenden Karriere als Virtuose ein Ende setzt – eine Liebschaft, bei welcher er sich Syphilis zuzieht, und schließlich die Lösung seiner Verlobung mit der Tochter eines reichen böhmischen Barons. Ende 1835 ist es die vom Vater Friedrich Wieck missbilligte Liebe zu Clara Wieck, die er vor Gericht verteidigen muss, um Clara endlich 1840 zu heiraten. Die Persönlichkeit der jungen Frau (1819 geboren) durchdringt alle drei Sonaten.

Licht senden in die Tiefen des menschlichen Herzens – des Künstlers Beruf!
Robert Schumann, ( 1810 – 1856 )